Image Château de Sauvan

Le classique « à la Française » importé au soleil de Provence

Monument historique (depuis 1957), havre de verdure et de tranquillité, le Château de Sauvan que l’on appelle aussi parfois « Petit Trianon de Provence » est véritablement un site remarquable.Il doit sa construction –débutée en 1719-à Joseph Palamède de Forbin-Janson et ses plans à Jean-Baptiste Franque célèbre architecte avignonnais. Il est du pur style dit classique, ce qui peut surprendre en Provence et dresse ses majestueuses façades de pierre de taille dorées au soleil à la vue de Mane et de Forcalquier un peu plus loin.La façade Nord se reflète sur un miroir d’eau que forme un magnifique bassin où divaguent tout à loisir les cygnes et canards qui répondent à leurs paons de voisins. Par ailleurs, pour respecter le dessin original comme l’harmonie de l’ensemble plusieurs fenêtres furent laissées en leur état de « trompe-l’œil » d’autres (une douzaine) furent néanmoins réouvertes à l’inégalable lumière de Haute-Provence par la perspicacité des propriétaires. Il faut savoir qu’elles furent murées pour éviter un impopulaire impôt fixé par le directoire sur les … ouvertures. Plus elles étaient nombreuse, plus bourse il fallait délier. La Révolution n’occasionna pas de gros dégâts sur le site « si ce n’est le fronton de la façade principale qui fut martelée à cette époque » peut-on entendre lors de la visite guidée (environ 1h30). Entre mobiliers, tapisseries, vaisselles de très bon aloi les sémillants maîtres des lieux, qui ont multiplié les actions salvatrices depuis 1981, délivreront également quelques anecdotes comme celle de la comtesse de Gallean Forbin-Janson. « Profitant de sa ressemblance avec la Reine Marie-Antoinette, elle forma le projet de se substituer à elle dans les geôles de la Conciergerie à Paris. Elle avait réuni un million de francs, la totalité de sa fortune. Mais l’échec fut à la clé de ce projet nourrit par la fidélité « Je ne dois, ni ne veux accepter le sacrifice de votre vie, adieu » prononça la reine sur un billet adressé à la comtesse, laquelle bientôt dénoncée dut se cacher et gagner la frontière ». Il nous restera, avant de vous inviter à prendre le temps d’une escale bien agréable en ces lieux, à signaler que Sauvan servit de cadre à de nombreux films, l’un des plus connu est incontestablement « La Maison Assassinée » tiré de l’œuvre de Pierre Magnan avec dans le rôle principal un certain … Patrick Bruel.

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