Les calades

Ce qui caractérise notre village c’est la pierre, la tendre, la blonde pierre de MANE, molasse marine du miocène, jadis si réputée.

Du château à la plus humble demeure, ici, la pierre règne en maître.

Même les rues du village sont pavées de pierres et on ne peut parler de MANE sans évoquer « ses calades ».

Faites un tour dans le village, et vous découvrirez ces rues qui par bonheur, ont échappé au goudronnage. Il faut éviter de les parcourir en talon aiguilles, mais quel ravissement!!!!

Un savoir-faire ancestral : le Caladaire

A l’origine, la calade est le revêtement le mieux adapté aux villages construits comme Mane, à flanc de colline, les pierres évitent le ravinement des rues souvent très pentues et permettent un meilleur écoulement des eaux.

D’un point de vue économique, l’intérêt est également évidant, l’épierrage des champs procurait le matériau de base en grande quantité

Mais construire une calade n’est pas aussi simple qu’il y paraît.

Du tri des pierres à la pose, il faut tout le savoir-faire du “Caladaire” pour réaliser ce type de rue, le sol doit offrir un certain confort de marche, être souple sous le pied, de plus il doit « respirer »et permettre l’écoulement des eaux.

1. trier : le tri des pierres est l’étape primordiale, les pierres sont choisies avec soin, courtes avec une face plate, longues, simples cailloux, chacune jouera son rôle dans la construction
2. calculer : la dimension de l’emmarchement est calculée en fonction du rythme de la marche, afin d’alterner les appuis
3. poser : le caladage n’est pas un dallage où les pierres sont placées horizontalement au contraire les pierres sont posées de chant c’est-à-dire « debout », il faut enfoncer les pierres dans le sol en laissant affleurer une face à peu près plate
4. laisser le sol respirer : les pierres ne sont pas jointoyées au mortier, ce qui favorise les échanges entre le sol et l’air et si l’eau s’infiltre elle peut également rapidement s’évaporer

Grand rue